Les effets chimiques et météorologiques
Effets chimiques
Il existe une infinité de méthodes utilisées pour les effets chimiques dans le cinéma. Beaucoup de réalisateur d'effets spéciaux possèdent leurs propres techniques. C'est pourquoi, nous avons décidé de ne présenter que quelques effets plus ou moins utilisés dans le cinéma amateur, à titre d'exemple.
Effets de brume : la carboglace
La carboglace est une glace faite avec du dioxyde de carbone
au lieu de l’eau.
Elle permet de faire des effets de vapeur qui court sur le sol (qui sort
d'un verre ou d'un chaudron par exemple). En se réchauffant, la carboglace
dégage du gaz carbonique qui est plus lourd que l’air, ainsi la vapeur reste
au niveau du sol. De plus, cette fumée est très dense et donc se voit bien
à l’écran.
Pendant le tournage, on place un morceau de carboglace dans un récipient
rempli d'eau (parfois colorée). Pendant quelques secondes, en se
réchauffant au contact de l’eau, la carboglace fond en émettant de la fumée
dense. Plus l’eau est chaude, plus la fumée est importante.
Il existe également des machines à carboglace qui permettent
de créer un décors fantastique en masquant le sol du studio dans la brume.
La carboglace est parfois utilisée lors de certains concerts.
Les vapeurs de carboglace ne sont pas toxiques (dioxyde de carbone), mais
la carboglace en elle-même est très froide (plus froide que
de la glace normale). Les gants restent indispensable pour la manipulée.
Une fumée intense : le chlorate de soude
Le chlorate de soude est un désherbant (disponible dans certaines jardineries).
Attention, le chlorate de soude est un produit extrêmement dangereux : c'est un poison, mélangé à un combustible il créé une flamme très intense, la forte fumée qui se dégage lors de la combustion est nocive. Le mélange n’a pas besoin d’oxygène pour brûler : en effet son équation lors de la réaction est : 8(NaClO3) + C12H24O11 => 11(CO2) + CO + 12(H2O) + 8(NaCl) ,il est donc presque impossible à éteindre. Ainsi, son emploi nécessite beaucoup de précaution.
On le mélange avec du sucre glace. Le chlorate de
soude est le comburant et le sucre le combustible. On allumera le mélange
(à distance !).
Les fumées intenses créées lors de la combustion permettent
de simuler des incendies, les suites d’un bombardement, une brume très épaisse...
Associé à du latex liquide, le chlorate de soude peut même brûler dans l'eau créant une fumée émergeante.
Imitation de l'effet d'un acide
On utilise du propanone et du polystyrène expansé.
Le propanone (plus connu sous le nom d'acétone) est un dissolvant.
C'est un poison nocif et inflammable.
Le polystyrène expansé est un plastique généralement blanc comprenant de
nombreuses petites alvéoles et qui sert souvent comme matériau d’emballage.
On construit une réplique de l'objet
voulu en polystyrène, on le découpe, on le peint ... le but
étant d'oublier que l'objet est en polystyrène.
Sous l'action du propanone, le polystyrène se met à fondre
instantanément. Cette technique permet de simuler l'effet d'un puissant
acide.
Les explosions, les flammes.
Les effets d'explosion sont très dangereux et peuvent être très coûteux lorsqu'il s'agit de faire exploser beaucoup de matériel.
Les spécialistes utilisent de vrais explosifs avec des plaques métalliques pour diriger le souffle où ils veulent. Ils utilisent aussi de l’air comprimé pour envoyer en l’air des matériaux légers qui ne risquent pas de blesser les acteurs ou les techniciens. Ils utilisent en générale des rampes à gaz pour simuler des flammes de grandes tailles. Il s’agit de tubes en métal creux reliés à une bouteille de gaz. Ces tubes sont camouflé à l'endroit à l'incendie sera simulé. On ouvre le gaz qui se répand par l'intermédiaire de petits trous dans les tubes. En créant une simple étincelle (principe du briquet), on obtient de grandes flammes (pouvant être éteintes instantanément en coupant le gaz).
On peut aussi créer des explosions ou des flammes
par ordinateur. On filme réellement un objet. L'ordinateur générera
le rendu en 2D de l'explosion (avec ses flammes et ses fumées). On
associera ses images au montage en ajoutant quelques détails (comme
des éclats et des débris) pour assurer la crédibilité
de la scène.
Une autre méthode consiste à réaliser l’explosion
en miniature puis d’en grossir l’image au montage (et de l'accélérer).
On peut aussi faire varier la couleur des flammes en utilisant divers métaux et poudres lors de la combustion.
Cation métallique | Couleur de la flamme |
Cuivre (Cu2+ ) | Vert/Bleu |
Baryum (Ba2+) | Vert pâle/Jaune |
Strontium(Sr2+) | Rouge |
Calcium (Ca2+) | Orangé/rouge |
Potassium (K+) | Lilas |
Lithium (Li+) | Rose fuschia |
Sodium (Na+) | Jaune orangé |
Quand un sel métallique est placé dans une flamme assez
chaude, il absorbe de l'énergie puis la restitue sous forme de lumière.
Si la lumière émise appartient au domaine visible, nous observons une couleur.
La couleur de la flamme ne dépend pas de la couleur de la solution du sel.
Par exemple, la solution de sulfate de cuivre est bleue et sa couleur de
flamme est verte. De nombreux ions métalliques donnent des solutions colorées
(cobalt, nickel, fer...) mais n'ont pas de couleur de flamme ; ceci parce
que l'émission de lumière n'est pas dans le domaine du visible, mais dans
l'ultraviolet.
Effets météorologiques
Les effets météorologiques décrit ici ne sont que des exemples parmis d'autres.
La pluie, le vent.
La pluie est souvent réalisée avec de grandes lances à eau qui produisent des jets réguliers (non localisés) représentant la pluie.
On utilise généralement de grands ventilateurs pour simuler l'effet du vent.
La neige
Dans le film "Astérix & Obélix : Mission cléopâtre", la forêt gauloise est filmée sous la neige.
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On a recouvert les arbres de la forêt à la lance incendie. On a collé du coton, de la mousse, du molleton sur les lieux de prises de vues. (ces matériaux sont biodégradables, pour respecter l'écosystème de la forêt ou les scènes sont tournées).
TPE 2003/2004 : Lycée St Exupéry PARENTIS